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Le Conservatoire de Nîmes offre-t-il l’accès pour tous

à la danse, la musique, l’art dramatique ?

 

Le Conservatoire à rayonnement départemental est installé sur 3 sites vétustes et inadaptés : Pelloutier, Prévôté, Évêché. Selon le bulletin municipal, Vivre Nîmes : 60 enseignants diplômés ou certifiés, 20 agents administratifs et techniques y travaillent, pour 810 élèves musiciens, 86 danseurs, 26 comédiens. Selon l’association des parents d’élèves (APEC), la hausse drastique des tarifs d’inscription a entraîné une diminution conséquente du nombre d’inscrits (de 1 200 à 900 en 2021).

Pour :

L’enseignement au CRD de Nîmes est globalement de bonne qualité. Nombre d’élèves obtiennent chaque année le Certificat d’études musicales (CEM) pour la pratique artistique amateur, ou le Diplôme d’études musicales (DEM) préparant à l’enseignement supérieur. Ils sont nombreux aussi à faire ensuite de beaux parcours, passant notamment par les CNSM de Paris et Lyon ou l’École de danse de l’Opéra de Paris. Certains sont engagés par l’orchestre du Capitole de Toulouse, le Ballet du Grand Théâtre de Genève ou l’Orchestre régional d’Avignon…

Contre :

En avril 2018, le conseil municipal modifie les tarifs du Pass Famille et y inclut l’inscription au conservatoire, dont le coût est multiplié par 4 en moyenne, parfois par 10. Aucune justification n’est avancée (on apprend ailleurs que les tarifs étaient « très éloignés du coût réel par élève »). Malgré la mobilisation des parents d’élèves et de l’opposition de gauche, qui interpelle la Direction Générale de la Création Artistique en lien avec la DRAC, la majorité municipale reste sur ses positions. Beaucoup d’élèves abandonnent leurs études artistiques, alors que la mission du conservatoire est de mettre ces apprentissages à la portée du plus grand nombre. Les non-Nîmois, pour lesquels la facture est particulièrement salée, vont voir ailleurs, par exemple à Montpellier ou à l’école de musique de Petite Camargue, qui accueille cette année plus de 800 élèves : pas si loin derrière le CRD.

Pour :

Le conservatoire dispose d’un espace sur le site internet de la Ville pour annoncer les concerts de la saison professionnelle ou certaines auditions. Les personnels font des efforts pour faire connaître les activités. Le confinement a conduit à rechercher d’autres lieux : auditions à l’auditorium du Carré d’Art, à l’auditorium du quartier de  Valdegour… Il faut espérer que les concerts de fin d’année sur la Place du Chapitre vont reprendre. Un concert mensuel de musique de chambre des professeurs a lieu dans la chapelle de la Maison Diocésaine.

Contre :

Le rôle d’un conservatoire ne se limite pas à l’enseignement artistique. Il doit aussi s’ouvrir au public et proposer concerts, auditions des classes, classes de maîtres. Ce n’est pas le cas à Nîmes, qui ne communique pas sur la programmation culturelle à laquelle les Nîmois pourraient assister. L’article paru récemment dans le bulletin municipal, le premier depuis 21 ans (!!!), ne mentionne ni la qualité des formations ni les débouchés possibles. Le service municipal qui gère l’établissement ne le valorise nullement. Il reste invisible dans la vie locale et les formations qu’il délivre sont méconnues. Le conservatoire n’a pas d’autonomie de gestion : les ressources humaines relèvent de la DRH de la ville, l'action culturelle est extérieure, la communication passe par la ville, etc.

Pour :

En novembre 2014, selon Midi Libre, le transfert de la fac des Carmes à Hoche est " toujours d'actualité "pour le maire de Nîmes "et doit entraîner le déménagement  du conservatoire". L’objectif est de réunir ses activités en un lieu unique, avec des locaux adaptés à l’enseignement artistique, dotés d’un espace de diffusion actuellement manquant. Le conseil municipal a décidé de lancer un dialogue compétitif de maîtrise d'œuvre en février 2021.

Contre :

Objectif Gard publie le 13 mars 2022 l’indiscrétion suivante : « Les représentants du site universitaire nîmois ne sont pas très favorables à ce déménagement. D’abord, parce que le site des Carmes bénéficie aujourd’hui d’un espace utile et pertinent pour les chercheurs nîmois et l’activité d’enseignement. Ensuite, parce que les espaces à Hoche seront très rapidement saturés par l’arrivée des Sciences, ce qui fait dire à l’Agglomération nîmoise qu’il y aurait mieux à faire. Pourquoi pas un conservatoire de musique à dimension communautaire installé à proximité de la Scène de musiques actuelles, Paloma ?  Question d’autant plus pertinente qu’à la différence des établissements intercommunaux de Perpignan, Montpellier, Alès ou Avignon, celui de Nîmes demeure municipal.

Sans conclure :

L’université des Carmes devrait déménager à l’horizon 2025. Le débat sur la nature municipale ou communautaire du conservatoire n'est pas tranché. L'association des parents d'élèves vient de jeter l'éponge face aux dysfonctionnements. On peut s’interroger sur le devenir de l’enseignement des disciplines artistiques dans la capitale gardoise. Et vous, qu’en pensez-vous ?

 

Extrait  de l'audition sur les conservatoires de musique, danse et théâtre à la Commission de la culture du Sénat, le mercredi 13 février 2019 (séance  à laquelle assistait la Directrice générale de la création artistique du Ministère).

Marie-Claude VALETTE, Vice-présidente de la Fédération nationale des associations de parents d'élèves de conservatoires et écoles de musique, de danse et de théâtre (FNAPEC) a fait état (voir à 10:12:20) de la question des droits dinscription pour les familles, en prenant lexemple de Nimes...

http://videos.senat.fr/video.1035955_5c6205ca0782e.audition-sur-les-conservatoires?timecode=3966000 


 

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