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Peut-on se préparer à tous les types de crise ?

Malgré l’inventaire précis des risques majeurs, le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) de Nîmes occulte ou presque le risque sanitaire notamment celui lié à la pandémie. En revanche, les risques naturels et technologiques, incendie, séisme, inondation, nucléaire sont largement traités. La COVID 19 a révélé les problèmes que pose une gestion sans préparation.

Côté pour :

Il faut remédier à cet oubli de toute urgence ! Car d’autres crises sont à venir. Si ce risque avait été intégré dans le PCS, la gestion de la crise au niveau local aurait pu être mieux supportée par la population. On ne peut pas tout attendre de l’Etat.

Les services, les entreprises, les commerces, les associations et la population auraient été mieux préparés à ce type d’épreuve.

Côté contre :

La grande différence avec des risques comme les inondations ou les incendies est que ce type de risque peut prendre des formes très diverses : pollution de l’air, empoisonnement de l’eau, virus respiratoire, etc. Nous pouvons en effet préparer des scénarios pour des pandémies de coronavirus. Mais il ne faut pas espérer concevoir un PCS exhaustif.

Côté pour :

Acquérir la culture du risque, adopter spontanément les gestes barrières, former en continu les services municipaux et les partenaires, stocker le matériel et les équipements utiles dans cette lutte (masques, gel hydroalcoolique etc.), mettre en place des outils de veille, organiser des exercices pour garantir le maintien opérationnel du PCS, auraient permis, sans nul doute, de nous rendre moins vulnérables et moins dépendants d’un Etat lui-même peu préparé à une telle pandémie.

Côté contre :

L’expérience de l’année 2020 marquera les esprits. Les citoyens, les entreprises et les services publics auront acquis des réflexes et mis en place des procédures capables d’être reproduites à l’avenir. Mais il ne faut pas se faire d’illusion. Le niveau local ne pourra pas mettre en œuvre certaines dispositions sans des décisions prises au niveau national. Les pouvoirs des élus locaux ont leur limite.

Sans conclure :

Cette crise a mis en exergue les faiblesses de notre système de veille et d’anticipation. Il sera indispensable d’évaluer les démarches engagées au niveau national et local et d’en tirer les enseignements. Un Plan communal de Sauvegarde traitant des pandémies méritera d’être largement concerté avec toutes ses parties prenantes, mise à rude épreuve durant cette année. Mais il conviendra également de faire vivre une culture du risque, car les changements à venir (dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité ...) laissent présager de nouvelles formes de crises peu connues dans le passé. Qu’en pensez-vous ?