|
Bienvenue sur notre site.
Au
cœur du confinement de l'automne 2020,
nous avons fait le pari d’une controverse
sur les sujets qui
nous préoccupent toutes et tous. Nîmoises et Nîmois, de sensibilités diverses,
nous voulons contribuer à la vie démocratique.
La Lettre CONTROVERSE(S) que
nous vous adressons à un but : susciter des échanges, nourrir des débats
contradictoires dans le respect de nos différences et une tolérance mutuelle.
Dans la lettre N°53 , nous abordons la question qui se pose à chaque élection municipale : le cumul des mandats de maire et de président d’agglomération. Nîmes n’échappe pas à ce dilemme.
.Bonne lecture.
N'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires sur Facebook ou notre adresse contact@controverses30.fr
Notre dernière a suscité des réactions de la part de nos lecteurs.
Nous partageons avec vous celle Fabienne SARTORI:
"Bonjour et merci,
Je suis étonnée de lire « hausse du chômage »,
sachant qu’il n’est plus question du chômage depuis plusieurs années, pas de
commentaire mensuel TV, quelques reportages sur les « personnes éloignées
de l’emploi » et autres bénéficiaires de la banque alimentaire… C’est un
autre problème, certes, mais ce n’est pas un argument.
D’ailleurs, pour qui construit-on actuellement ? Pas
pour les chômeurs, en tous cas. La société française et les pouvoirs publics
ont tendance à les rayer du paysage. La société semble espérer qu’ils meurent
tôt et sans faire d’histoires.
La villa individuelle demeure un modèle. On ne peut se
satisfaire que des familles soient désormais privées de ce qui représentait une
ascension sociale. Il n’y a pas d’autre forme d’habitat qui garantisse
l’évolution harmonieuse des enfants. Se satisfaire du déclin pour des questions
d’artificialisation, selon moi, c’est mal connaître l’enfance, mais n’est-ce
pas le problème de la société actuellement. Les besoins d’une société
vieillissante passent avant la cause des enfants, qui ne se réduit pas à l’accès
aux produits de consommation. C’est terrible pour moi de voir cette progression
de l’égoïsme, d’année en année…
Et pourquoi pas AirBnb dans les centres anciens justement, ce
n’est pas là que les familles vont s’épanouir durablement. Il faut observer
honnêtement le bâti : qui a envie de vivre au milieu de ces façades et
pavés luisants de crasse ? Il faudrait régler la question du
ramassage des ordures et des crottes de chien.
Moins de logements neufs, ce n'est pas une bonne nouvelle,
quid du fameux parcours résidentiel, à la mode il y a une ou deux décennies
?
Pour les démolitions de l’ANRU, je l’ai dit et écrit :
je suis absolument contre, c’est une monstruosité. Mais cela passe
inaperçu. On est passé d’une époque d’optimisme, plutôt créative et
généreuse avec les classes populaires, à une période où les contraintes
environnementales, les experts de tous poils rabattent les ambitions.
Construire avec les habitants, on en est loin, d’autant plus qu’ils ont perdu
le vocabulaire nécessaire.
A lire : Barancy, Olivier. Plaidoyer contre l’urbanisme
hors-sol et pour une architecture raisonnée. Contre-feux. Agone, 2022.
Bonne continuation,
Cordialement,
Fabienne Sartori
(article du Petit Gardois du 10 mai 2021)
|